Minimaliste et reversible

La suite 201 de l’ancien hôtel Astoria à Aix-les-Bains a été métamorphosée en espace réversible pour proposer deux fonctions. À l’origine du projet, les architectes de l’agence Pseudonyme ont fait de ce lieu plein d’histoires un appartement-showroom. Ils nous décryptent la scénographie de ce 60m2 minimaliste, habillé avec des matériaux bruts, captant au maximum la lumière.

L’Astoria fait partie des immeubles emblématiques d’Aix-les-Bains, construits au début du XXe siècle et transformés au fil du temps. Situé en plein centre de la ville thermale, devant l’arche romaine, cet ancien palace de la Belle Époque a connu un passé fastueux. En poussant la porte, on découvre le vaste hall, doté d’une très belle mosaïque au sol, qui permet d’accéder aux appartements. Tombés sous le charme des lieux, Chloé Thomazo et Jérémy Germe, architectes associés de l’agence parisienne Pseudonyme, ont fait l’acquisition d’une ancienne suite de l’hôtel. Ils ont décidé de la rénover et l’aménager afin de recevoir leurs nouveaux clients dans la région. Originaire d’Annecy, Jérémy Germe avait à cœur de venir s’implanter dans les territoires alpins.

SCÉNOGRAPHIER LA SUITE 201 

La suite 201 poursuit son histoire. Elle était vétuste et juste viabilisée. Il fallait tout imaginer. Les architectes ont pu récupérer une partie d’un ancien couloir afin d’agrandir l’espace. Quand ils repensent entièrement l’appartement, ils ne vous parlent pas d’architecture intérieure, mais d’espaces scénographiés, « trouvant ce travail plus proche de celui d’un réalisateur. Nous aimons travailler sur les séquences d’espace et les perspectives que l’on vient créer ». Ce qui les intéresse avant tout : travailler avec des matériaux naturels et bruts, souvent du bois, du métal, du béton qui se patinent avec le temps.

 

 « Ce style d’agencement minimaliste avec peu de matériaux, peu bavard, permet à nos clients de s’approprier les lieux et de se projeter avec leur mobilier, leur décoration. Notre travail d’architecte consiste à planter le décor et faire en sorte que l’espace soit suffisamment ludique et appropriable pour que les usagers s’y sentent bien » soulignent les architectes dont la devise est de faire un maximum avec un minimum.