L’art de créer

Antoine Barbeyer a commencé par des études de géographie, puis d’urbanisme pour enfin arriver à l’architecture.« Lors de mon master Ville, Montagne et Durabilité, je me suis découvert une passion pour l’acte de créer, car tout était possible. La manière dont mon père exerçait le métier d’architecte le rendait exceptionnel.

J’ai commencé dans l’agence de Paul Andreu, où j’ai contribué à des projets extraordinaires, comme la construction d’un opéra en Chine. Et, puis, en 2014, j’ai eu envie de retrouver mes montagnes. J’ai fondé mon agence à Chambéry », explique le jeune architecte. Son agence emploie aujourd’hui 10 personnes, et s’articule autour de deux pôles spécialisés, plaine et montagne. Antoine Barbeyer réalise de nombreux projets, à différentes échelles : parkings, hôtels, restaurants, chalets, maisons individuelles…

J’aime ce métier, car un architecte a la possibilité de répondre aux besoins du client et d’aller au-delà, en lui proposant des choses qu’il n’aurait pas envisagées.

SON COUP DE COEUR

TROIS MAISONS, COMME UN MICRO-HAMEAU AU PIED DU MONT GRANIER

Le projet porte sur la construction de trois maisons individuelles dans la commune de Vimines, en conformité avec le style, le vocabulaire architectural et les formes urbaines environnantes. Le dessin de ces maisons fait écho aux silhouettes des corps de fermes prédominants dans le paysage rural environnant. Elles sont intégrées en lisière de pente. L’idée est de créer un esprit micro-hameau ouvert sur le paysage et notamment sur le mont du Granier. Pour cela l’équipe de l’architecte a volontairement désarticulé l’implantation des trois constructions dans le site, en alternant l’orientation des faîtages, et en suivant la pente au plus près. « Les bâtisses se veulent discrètes en affichant au niveau de l’entrée des volumes réguliers et fermés qui ouvrent sur un escalier en bois desservant les combles et le rez-de-jardin. Au niveau bas, l’escalier débouche au milieu de la pièce centrale, le séjour, qui se prolonge sur toute la largeur de sa façade vitrée par une terrasse extérieure en bois. Profitant du volume sous les combles, on retrouve un atelier d’artiste traversant ouvert sur le site. Les façades sont pensées dans des séquences verticales alternant bois et crépis. Les balcons sont incorporés dans le volume relié à la toiture, rappelant ainsi la silhouette des granges. Ces maisons passives sont des bâtiments à énergie positive. Cela est rendu possible tout d’abord grâce à l’enveloppe extérieure performante, complétée par l’utilisation du triple vitrage et des panneaux photovoltaïques intégrés dans la toiture. », explique l’architecte. Le projet est au stade du permis de construire, et la livraison est prévue pour 2023.